Le début des années 1920. En chine, à ce tournant du siècle, le désordre politique et la guerre civile règne. Les idées venues de l’Occident commencent à apparaître aux membres de l’intelligentsia comme autant de possibilités salvatrices et leur influence est grande.

« Automne » est le troisième volet de la trilogie « Torrent » (dont les deux premiers tomes, « Famille » et « Printemps », sont déjà parus chez Flammarion). Au sein de la famille Gao, si rien ne semble avoir bougé, tout cependant a changé. Depuis la mort du Grand-Père, les valeurs traditionnelles sur lesquelles reposait la famille féodale se désagrègent, en butte aux coups de boutoir que les changements de mentalité et de valeurs ne cessent de lui infliger.

L’image de cette famille est à l’image de cette société d’alors. Elle en est le microcosme. IL faudra que l’édifice s’écroule pour que puisse naître de nouveaux espoirs. L’automne est la saison de la mort et la promesse de renouveau.

Au travers de ce récit fait de mots simples, c’est cette décomposition lente que nous fait revivre Pa Kin, nous projetant dans l’étrange d’un autre monde, pour en découvrir les coutumes et les rites, les superstitions, les angoisses, les mesquineries et la vacuité.

Tout le long de ce roman, Pa Kin se pose comme témoin de son temps et, par la précision de sa peinture, fait œuvre historique. Ne serait-ce qu’à ce titre, nous pouvons lui rendre hommage.