Archimède 68
Ils avaient vingt ans en 1944.
Leur groupe de Résistance : le réseau « Archimède ».
Leur action d'éclat : détruire les fichiers qui livraient les jeunes Français au travail obligatoire en Allemagne.
Leur combat : les barricades du Quartier latin pour la Libération de Paris. Leur espoir : une France juste et fraternelle. Mais au printemps 1968, elle semble loin, cette France !
Vingt ans, c'est désormais l'âge de leurs enfants. Des adolescents en pleine fièvre contestataire d'anarchisme en trotskisme, de Nanterre à la Sorbonne, de manif en émeute. Le drapeau tricolore cède la place au drapeau rouge et la croix de Lorraine, hier symbole de liberté, devient celui du vieux monde à abattre.
Comment se dérober, toutefois, quand Jacques Foccart, l'éminence grise du général de Gaulle, fixe aux anciens du réseau Archimède cette mission très secrète : faciliter et protéger des négociations secrètes à Paris entre Américains et Nord-Vietnamiens pour mettre fin à la guerre qui ensanglante l'Indochine ? Un chassé-croisé infernal se met alors en marche : les ados de 1944, devenus des adultes, courent d'un bout à l'autre d'un Paris figé dans la grève générale tandis que les ados de 1968 dressent d'autres barricades, celles de la contestation, et mettent la capitale à feu et à sang au nom des mêmes idéaux qu'eux autrefois.
L'auteur de ce roman « transgénérationnel » où août 1944 téléscope mai 1968 ne s'est accordé que quelques libertés mineures avec l'Histoire. La réalité est en effet si riche qu'elle donne toujours plus de puissance à la fiction.