Comédies T1 - Andrienne (La jeune fille d'Andros) - L'Eunuque

Terence - Paul Jal - Jules Marouzeau

Comédies - T1
Andrienne (La jeune fille d'Andros) - L'Eunuque
499 pages
Popularité
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Les critiques de l'école d'Alexandrie avaient adjoint à leurs éditions des chefs-d'œuvre du théâtre grec des didascalies, ou renseignements sur les acteurs, sur la date et sur les particularités de la représentation. Les savants latins les imitèrent et composèrent eux aussi des didascalies pour les pièces du théâtre latin. Le Bembinus, le plus important des manuscrits de Térence, nous a conservé les didascalies de ses comédies, à l'eÎption de celle de l'Andrienne, qui y manque avec le commencement et une grande partie de la pièce. Mais on peut la reconstituer avec les renseignements qu'on trouve dans le commentaire de Donat. Donat nous apprend en effet que l'Andrienne fut jouée aux jeux Mégalésiens, sous les édiles curules M. Fulvius et M' Glabrion, sous les consuls M. Marcellus et C. Sulpicius, c'est-à-dire en l'an 588 de Rome ou 166 avant J.-C., par les troupes de L. Ambivius Turpion et L. Hatilius de Préneste (01), que la musique en fut faite tout entière pour les flûtes droites par Flaccus, esclave de Claudius, que l'original grec est de Ménandre, et qu'enfin ce fut la première pièce du poète.

Au dire de Suétone, l'auteur n'avait guère que 18 ou 19 ans quand il présenta sa pièce aux édiles. Ceux-ci le renvoyèrent à Cécilius, qui passait alors pour le premier des poètes comiques. S'il en faut croire la Vie de Térence par Suétone, Cécilius était à table quand Térence se présenta chez lui. Comme le jeune homme était négligemment vêtu, il lut le commencement de sa pièce assis sur un tabouret à côté du lit de table. Mais il avait à peine lu quelques vers que Cécilius l'invita à dîner et lui fit prendre place à côté de lui. Térence lut ensuite le reste de son ouvrage, à la grande admiration de Cécilius. Le public confirma le jugement du vieux poète et applaudit l'Andrienne. Elle resta longtemps en faveur. Cicéron la vit jouer sur un théâtre de province (Ad Atticum, XIII, 34); on en citait des passages, et le cri de surprise de Simon hinc illae lacrimae devint proverbial.

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