Au moment où, en février, il allait quitter ce monde et s’installer dans le cercle des grands romanciers disparus, Göran Tunström nous avait confié ce récit pour une collection au nom prédestiné : un endroit où aller.

Prémonition sur le mode baroque ? Voici l’histoire d’un prosateur suédois nommé Tunström qui débarque à New York avec une phrase en tête et le désir d’en faire l’incipit d’un texte qui serait digne d’elle.

Les dispositions dans lesquelles il se trouve ainsi vont le conduire à une désopilante quête d’identité où parfois l’on découvre aux invraisemblances plus de sens qu’aux réalités et où, à la fin de la course, la première phrase devient la dernière.

Ce clin d’œil émouvant que nous fait le prosateur nous rappelle qu’il est, par le foisonnement de son œuvre, l’un des plus somptueux romanciers de notre époque.