Mon livre surprise
Paris futurs
Une petite histoire rétrospective des Paris du futur « Paris sera toujours Paris » chantait Maurice Chevalier en 1939. Ville éternelle, ville lumière, Pantruche, Paname... Pourtant nombre d’auteurs ont rêvé d’autres Paris, de Paris du futur. Nous proposons quelques-unes de ces visions datant de 1851 jusqu’à 1906 dans ce volume. Émile Souvestre propose en 1843 une anticipation qui n’est guère réjouissante dans Le Monde tel qu’il sera où les banquiers ont pris le pouvoir, les enfants sont allaités par des nourrices à vapeur, la presse est sous le monopole d’un seul titre et les citoyens sans cesse contrôlés. Théophile Gautier donne deux articles dans le journal Le Pays en décembre 1851 sous le titre « Paris futur » qui sont recueillis dans Caprices et Zig-Zags en 1852. Raillant le nombrilisme parisien, le « parisianisme », et son orgueil déplacé, il compare le pauvre Paris du XIXe siècle aux splendeurs des villes antiques avant d’imaginer une remise à plat (au sens propre). Deux ans plus tard, Joseph Méry répond à Théophile Gautier avec un « Paris futur » satirique. Le « Paris Futur » de Victor Fournel est beaucoup plus sérieux. Historien de Paris, il imagine ce que pourrait être le Paris de l’avenir selon un « modèle e¬erbé de l’urbanisme haussmannien ». En 1869, Tony Moilin, futur communard, rêve d’un Paris utopique dans Paris en l’an 2000. Le texte d’Arsène Houssaye nous projette en « L’An trois mille sept cent quatre-vingt-neuf » dans un Paris devenu une capitale de l’univers pleine de poésie. Finissons sur la note humoristique que nous offre Eugène Fourrier imaginant des archéologues du futur décryptant une bien mystérieuse inscription communément gravée sur les murs de Paris.