Ravalec a la bougeotte, il voyage beaucoup. Il en tire la matière de ce recueil de nouvelles. On reconnaît ses fantasmes habituels, les femmes, les hallucinations, les rencontres imprévues. Le titre de chaque nouvelle donne l’atmosphère générale du livre : Les Eaux boueuses de la Tamise, La Prison de San José, Une région fréquentée par la chaleur, Le Réseau des femmes à Budapest… On retrouve avec plaisir le ton humoristique, ses personnages bringuebalants dans le registre où il est probablement le plus à l’aise, la nouvelle.

Un toxicomane repenti, un travesti parisien répondant au doux sobriquet de Tata Prout et un braqueur de banque en cavale débarquent à Pucallpa, Pérou, pour une mise en vert chamanique. Flanqués d'un couple de lesbiennes yogistes, de quelques routards motivés, d'une bombe tantrique et d'une poignée de dépressifs, ils s'en remettent aux prêtres-sorciers qui vont initier et conduire leur quête spirituelle. Mais d'orgies d'ayahuasca en séances de purge collective, la petite compagnie dévie peu à peu de son projet mystique...

Pour mémoire, Il a commencé sa carrière par un recueil de nouvelles : Un pur moment de Rock’n Roll, paru aux Éditions du Dilettante.

Écrivain, cinéaste, journaliste, Vincent Ravalec publie aux Éditions du Seuil son cinquième livre, après Les Souris ont parfois du mal à gravir la montagne, Pourquoi les petits garçons ont-ils toujours peur que leur maman les abandonne dans une forêt sombre et noire ?, L’Utilisation maximale de la douceur, et L’Auteur.