Mon livre surprise
Mad Movies - HS, n°68 : Halloween
Devenu l'un des longs-métrages les plus rentables de l'Histoire du cinéma, Halloween - la nuit des masques n'était au départ qu'un film d'horreur à petit budget, troisième effort d'un réalisateur quasiment inconnu appelé John Carpenter. Peu de temps après l'immense succès vient la déconvenue : à cause d'un litige entre Carpenter et son producteur Irwin Yablans, la créature échappe à son créateur, et ce dernier est forcé de transformer son film en franchise.
Big John contribue à l'écriture de Halloween II et Halloween III : le sang du sorcier, mais après un script rejeté pour Halloween 4, il fait ses adieux (temporaires) à The Shape et Laurie Strode. Orphelin, Michael Myers déambule dans des suites qui tentent maladroitement de surfer sur les modes, confiées à des réalisateurs d'un calibre bien inférieur à celui de
Carpenter... Puis vient l'époque Weinstein, avec des résurrections plus ou moins heureuses, avant que la saga ne soit confiée, le temps de deux films furieux, à Rob Zombie. Ce dernier, en humanisant le boogeyman de Haddonfield, livre une vision originale et personnelle, au grand dam des fans... et de Big John lui-même.
En 2018, pour fêter les 40 ans du chef-d'œuvre originel, Universal, Miramax et Blumhouse s'associent pour proposer un reboot de la franchise qui prend la forme d'une trilogie conçue comme une suite directe de La Nuit des masques. Confiées à David Gordon Green, ces films étonnent à la fois par leur déférence à l'œuvre de Carpenter (invité en tant que producteur
exécutif et compositeur) et par leur capacité à explorer des thèmes foncièrement modernes. La trilogie s'achève en ce mois d'octobre avec Halloween Ends, qui devrait marquer la fin des e¬tions de Michael Myers... jusqu'à son prochain retour !
Découvrez avec ce MadMovies Classic tous les secrets de fabrications d'une des sagas fondatrices du cinéma d'horreur, qui a pourtant subi tous les aléas de la machinerie hollywoodienne. Pourtant, plus de quarante ans après sa naissance et contrairement à
ses petits camarades masqués ou griffus, Michael Myers n'a rien perdu de sa puissance d'évocation et demeure le boogeyman le plus flippant du cinéma d'horreur.