Mon livre surprise
La Préparation du roman I et II
Éclosion d’une idée : quelque chose comme : la conversion « littéraire » (c’est ces deux mots très vieux qui me viennent à l’esprit : entrer en littérature, en écriture : écrire comme si je ne l’avais jamais fait : ne plus faire que cela. D’abord, brusque idée de quitter le Collège pour unifier une vie d’écriture (car le cours entre souvent en conflit avec l’écriture). Puis, idée d’investir le Cours et le Travail dans la même entreprise (littéraire), de faire cesser la division du sujet, au profit d’un seul Projet : le Grand Projet : image de joie, si je me donnais une tâche unique, telle que je n’aie plus à m’essouffler après le travail à faire (cours, demandes, commandes, contraintes), mais que tout instant de la vie fût désormais travail intégré au Grand Projet. […] Depuis l’année dernière, je m’interroge devant vous, avec vous, sur les conditions de préparation d’une Œuvre littéraire, appelée par commodité Roman. J’ai d’abord examiné le rapport de l’Œuvre et de cet acte minimal d’écriture qu’est la Notation, principalement à travers une forme exemplaire de Notation, le Haïku. Cette année, je veux suivre l’Œuvre de son Projet à son accomplissement : autrement dit : du Vouloir-Écrire au Pouvoir-Écrire, ou du Désir d’Écrire au Fait d’Écrire. Si vous le voulez bien, nous allons considérer le cours qui commence comme un film ou comme un livre, bref comme une histoire.