Les enfants seront toujours effrayés par le noir, et les adultes, plus ou moins sensibles aux impulsions héréditaires, trembleront devant l inconnu, le fantasmagorique, les univers différents, les vies mystérieuses qui peut-être vibrent tout là-bas dans les immensités cachées du cosmos, derrière les étoiles » (H. P. Lovecraft). Né du mystérieux besoin de « terreur cosmique » qui agite les esprits les plus disponibles, le récit fantastique est vieux comme le monde. Ballades, légendes et poésies : le folklore archaïque humain regorge d exemples de cette quête de l ombre qui met en scène tout un cérémonial magique, où les divinités sont invoquées pour le meilleur ou pour le pire. En Occident, la force du surnaturel va s imposer au Moyen Âge, l ère mystique par eÎllence où messes noires et procès en sorcellerie vont bon train. Un « monstre » va naître : le roman gothique du XVIIIe siècle à la postérité majoritairement anglo-saxonne. Paysages désolés, châteaux hantés et sorts inextricables à répétition « possèdent » le lecteur inlassablement. Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), maître du genre, passe en revue les chefs-d uvre mais aussi les uvres moins connues, à l affût du moindre détail extraordinaire. À croire que le pacte diabolique de Melmoth, l homme errant ? roman génial de Charles Robert Maturin qui marqua à jamais Balzac, Scott, Thackeray ou Baudelaire ? s est renouvelé pour cent cinquante années de plus grâce aux illustres « contemporains » nommés Arthur Machen, Bram Stoker ou Lord Dunsany. Une passionnante histoire du récit fantastique par son grand « exorciste», à découvrir au gré d un long frisson... Traduit de l anglais par Bernard Da Costa Préface d Anne-Sophie Yoo Illustration de couverture et postface inédites de Philippe Druillet