Mon livre surprise
Archiviste du vent
Les ouvrages scolaires et les anthologies pour les jeunes accueillent volontiers les poèmes courts, naïfs et moqueurs de Paul Vincensini, poète mélangé de corse et de savoyard, amoureux aussi de l'Ardèche. Enseignant, fondateur du Club du Poème, ardent défenseur de la mémoire d'Alain Borne, il a été animateur d'acrivités multiples à l'école et hors de l'école et créateur de festivals de poésie. « On le classe hâtivement dans la seule catégorie des poètes d'humour. Mais sous le sourire, il y a la tendresse, la gravité, une sensibilité aigüe à tout ce qui fait le tragique de l'existence », note Jacques Imbert dans l'Anthologie des poètes français du Livre de Poche.
Les poèmes « l'hiver, mes doux enfants », « La main », « Nid rigolo », « Le dormeur professionnel », « Un petit enfant bègue me parle », « Un ouvrier dort », « Allez-y, tirez ! », « Le petit grillon », « Lo to folo », « Le petit estropié », « Aspiration », « Il prend une boule de neige », « Toujours et jamais » seront bientôt sur toutes les lèvres. Paul Vincensini pensait que rien n'est plus sérieux que l'humour. Il riait aux éclats pour éviter d'avoir à grimacer ou à pleurer. C'est un des esprits les plus libres de la deuxième moitié du XXe siècle et un de nos grands poètes.
Archiviste du vent réunit la majeure partie des poèmes de Paul Vincensini ainsi que d'importants inédits, écrits avant sa disparition en novembre 1985.